Mois du sport et de l’écologie

Combiner sport amateur et respect de l’environnement, c’est possible

La pratique du sport à un niveau non-professionnel peut être le prolongement d’un comportement respectueux de l’environnement au quotidien. Endémik s’est penché sur différentes façons d’être un sportif éco-responsable. Exemples en Lorraine.

En Lorraine comme partout ailleurs, des citoyens de tous âges s’investissent pour que leur passion du sport ne soit pas une activité polluante supplémentaire. Bien au contraire, il s’agit pour eux de tirer profit cette activité physique pour défendre l’environnement et contribuer concrètement à faire évoluer les pratiques.

Toutefois, cet engagement éco-responsable intervient dans un contexte où le poids du sport sur l’environnement relève d’une véritable menace écologique. La relation entre marché du sport et industrie textile est un exemple parmi les éléments qui révèlent l’impact environnemental de nos activités physiques même lorsqu’elles restent à un niveau amateur.

Le marché textile en France est, en effet, aujourd’hui largement lié à celui du sport puisque le « sportswear » représente une des catégories vestimentaires les plus vendues dans le pays. Mais si les vêtements, comme beaucoup d’autres domaines liés à la pratique sportive, ne font pas bon ménage avec le respect de la nature, il reste possible de faire rimer sport et environnement.

La course et la marche pour lutter contre la pollution

Faire du sport tout en s’investissant dans la défense de l’environnement prend tout son sens avec deux activités.

D’abord, le plogging, tout droit venu de Suède. Il mêle course à pied et ramassage des déchets. Ainsi, le jogging de tout sportif amateur se transforme en collecte de cannettes, mégots et autres emballages plastiques rencontrés tout au long de son parcours. L’activité sportive reste la même à cela près qu’on rentre un peu plus chargés à l’arrivée.

Pour la cleanwalk même principe, mais en marchant. Il suffit de se munir d’un sac dans lequel on pourra mettre les ordures trouvées sur son chemin. Ces deux activités citoyennes représentent un engagement simple, mais efficace au service de la nature. Par ailleurs, elles sont aussi l’occasion de rassembler toutes les générations autour d’un même objectif.

Près de 50 kg de déchets en quelques kilomètres

C’est le cas en périphérie de Nancy, où le club de football de Saint-Max Essey a récemment coopéré avec l’association Qui nettoie si ce n’est toi ?. Leur but ? Mener une opération de nettoyage de la voie publique.

Fin février 2022, plus de cinquante jeunes licenciés de 5 à 15 ans ont quitté leurs crampons pour chausser des baskets.

Ils ont arpenté les rues de la ville de Saint-Max à la recherche de déchets à ramasser.

Éducateurs et joueurs se sont étonnés de la diversité des ordures trouvées, des cartes bancaires aux pneus de voitures.

Marie, l’une des responsables de l’antenne nancéienne de l’association Qui nettoie si ce n’est toi ?, souligne « la quantité de masques chirurgicaux récoltés par les jeunes footballeurs » lors de l’évènement.

Les clubs sportifs sont de plus en plus nombreux à organiser des opérations de nettoyage, à l’image du club de football de Saint-Max Essey, près de Nancy. PHOTOS FC Saint-Max Essey

À l’arrivée, près de 50 kilogrammes de déchets accumulés lors du ramassage. Un bel exemple d’action qui montre qu’on peut être éco-responsables et sportifs, en équipe.

Autre initiative en Lorraine, un temps de plogging a été organisé dans la forêt des Trois soldats près d’Épinal début mai. Une trentaine d’étudiants volontaires et engagés, membres de la section Course d’Orientation de l’Université de Lorraine et de l’école d’ingénieur spinalienne de l’ENSTIB ont nettoyé les bois environnants.

Sur six kilomètres, équipés de sacs poubelles et de gants, les participants ont ramassé 20 kilogrammes de déchets. L’occasion de mieux se rendre compte de la quantité d’ordures jetées dans la nature. C’est également un moyen de sensibiliser à la protection de l’environnement .

« Préserver la planète tout autant que les athlètes« 

Au-delà, un sportif amateur peut aussi être « consommacteur ». Comment ? En mettant de côté les façons courantes, et surtout polluantes, de s’équiper ou de s’alimenter. C’est ainsi qu’a été pensée la démarche du magasin Run Green Metz à Scy-Chazelles en Moselle qui propose à ses clients des articles pour le sport respectueux de l’environnement.

On peut ainsi y trouver des produits Made In France, éthiques et responsables. Le magasin dispose aussi d’un rayon dédié à l’alimentation des sportifs contenant des produits diététiques bio, sans gluten ou encore vegan pour certains.

Eric et Marjorie qui dirigent l’établissement parlent donc d’une « enseigne qui pense à préserver la planète tout autant que les athlètes. » En Moselle, le comportement écoresponsable du sportif amateur passe aussi par des choix écologiques dans les produits qu’il consomme.

Arthur Louis

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