Ateliers « reporter d’un jour » – Arras – juillet 2021
À Arras, les habitants du quartier Saint-Sauveur luttent pour sauver le Parc du Rietz -2/2
Jean Pasqualini, bénévole à radio PFM et enseignant à la retraite, habite à proximité du Parc du Rietz depuis plus de trente ans. Il y a quelques années, il a rejoint le collectif : « Rietz Ensemble » pour préserver les arbres menacés par le projet de rénovation du parc.
Qu’est-ce qui a poussé des habitants, comme vous, à se réunir pour préserver le parc du Rietz ?
Mes enfants ont profité de ce parc pendant toute leur enfance. Sa longue histoire a été source de lien social entre les habitants. Les plus jeunes y jouent et se rencontrent, d’autres y promènent leur chien ; c’est intergénérationnel.
Ce parc est à proximité de la gare d’Arras. Le premier espace qui servait à jouer au hockey s’est vu plusieurs fois remis en question afin d’en faire un parking par des élus municipaux. C’est de cette menace que le collectif est né.
Le Parc du Rietz a déjà été amputé par le stationnement des voitures dans un premier temps avec la création d’une contre-allée.
Il y a cinq ans, la mairie nous a informés que des marronniers allaient être abattus. Dans l’esprit des habitants, arbres coupés, c’est parking en vue ! Certains des marronniers étaient malades ; mais cela a déclenché malgré tout une pétition : « Pas de parking ni béton ».
Comment ont réagi les élus de la ville d’Arras suite à votre mobilisation ?
Ils ont répondu qu’il n’y avait pas de projet de parking mais seulement une rénovation en concertation avec la population. Le collectif a accepté de co-construire le projet de rénovation de ce parc.
Un climat de confiance s’est progressivement installé avec les responsables de la ville et le paysagiste en charge des aménagements. Le maire d’Arras cite souvent ce collectif comme exemple de dialogue avec les habitants, même si au départ la communication était très frontale.
La rénovation du Parc du Rietz a commencé en 2017. Quels aménagements ont été réalisés ?
Les travaux ont été programmés en trois étapes. La première partie du parc, coté gare, avec son espace polyvalent et l’espace Clusius où ont été créées des noues afin de recueillir les eaux de ruissellement par temps de fortes pluies. Des arbres fruitiers ont été plantés dans cet espace Clusius.
La deuxième étape concernait les espaces de jeux : terrain de basket-ball et de jeux pour les plus petits. Cabanes, toboggans en bois, … avec des copeaux de bois au sol que le collectif a réussi à imposer. Il y a un an et demi, plein d’arbustes ont été plantés afin d’assurer le renouvellement des variétés d’arbres.
La troisième étape est encore en cours : elle concerne la partie la plus éloignée de la gare, à coté du feu de la rue du Temple. La circulation des vélos n’est pas encore assez lisible et sécurisée. Le collectif veillera dans les prochaines réunions avec la mairie à ce que les derniers aménagements viennent parachever cette co-construction de parc urbain qui a été un lieu de rencontre important pendant le premier confinement.